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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 11:59

 

4. La parole est aux Anciens

J’ai reçu quelques témoignages écrits d’Anciens que j’avais sollicités. Je ne résiste pas au plaisir de vous en donner la substantifique moelle.

Je commence par une anecdote de Vincent Maraite (Rh.1988):Maraite V

Si mes souvenirs sont bons, en 1987, j’exécutais des sketches raccord avec comme fil rouge le boxeur ROCKY et pour le déguisement j’avais retourné ciel et terre pour rocky-iv-1985-13-gdénicher le short de boxe aux couleurs américaines comme dans le film! Finalement, le magasin ROUDELET SPORT [publicité gratuite] me l'avait gracieusement prêté à ma grande… excitation!

 

Evelyne Favart (Rh. 1992): En fait je n’ai pas de souvenirs très précis, si ce n’est que nous étions super fiers en tant que Rhétos

                                     Favart Evelynen

d’avoir en charge la préparation de cette fête. Je me rappelle d’un reportage sur les vestes Millet, «uniforme» du collège tellement elles étaient répandues!

C’est d’ailleurs à cette époque qu’on avait lancé la rumeur qu’il existait chez nous un «club des 20.000», une prétendue association d’élèves dont la préoccupation essentielle était de toujours porter sur soi des vêtements pour au moins 20.000 FB! Pas vraiment une bonne publicité. Malgré diverses enquêtes, on n’a jamais su si c’était autre chose qu’une rumeur.

 

                                                     Geortay Thérèse

 

Je ne me souviens pas, dit Thérèse Geortay (Rh. 1991), de la fête de Saint-Nicolas de notre promotion et je me demande s'il y en a eu une [non!]. C’était l’époque des grèves et mes 5e et 6e ont été fort perturbées. Par contre, je me souviens de la Saint-Nicolas de mon frère François [en 1987]. Ils avaient fait une série de spots publicitaires dont un sur les plats surgelés «Bistro dîner» d’Igloo qui mettait en scène René Trokay: «Bistro dîner, bistro René». Un autre spot pour Pampers, je crois, avec des profs en couches-culottes. Je pense que vous étiez dedans!

                          Couches-pour-bebe.jpg

Effectivement, Thérèse, je me revois aux côtés de Jean-Luc Goffin et d'un troisième homme, tous logés à la même enseigne, en train de pasticher une célèbre publicité télévisuelle où des bébés montraient toute leur joie d’être ainsi culottés. Oui, nous étions aussi peu habillés qu’eux, et tous les élèves nous ont vus dans ce simple appareil sur grand écran! Non, nous n’étions pas gênés, mais franchement amusés.




Voilà la preuve que les profs étaient partie prenante dans ce défoulement collectif, très loin de l’image de marque qu’on donne trop souvent à notre école.
 Thonnard Myriam 85-86 3 A                Pom-Pom-Pom
En 1988, Nathalie Leveaux était déguisée en Pompom Girl. Cette idée venait d’une étudiante d’échange américaine. Elle était accompagnée de Myriam Thonnard et d’Estelle De Poerck. Ces

 

                               Levaux Nathalie

filles encadraient de près et servaient avec empressement saint Nicolas. Nathalie (photo de gauche) n’a malheureusement pas de photo de cet événement, mais elle estime finalement que c’est peut-être mieux ainsi…





Arnaud Charlier (Rh. 1997) – dommage que la photo                                                   Charlier n
soit floue! – est sans doute celui qui a le plus approfondi la question.


La force du Collège en la matière est d’avoir su créer une tradition où, le temps d’une après-midi, les rhétos avaient le droit de régler leurs comptes avec leurs 
«tortionnaires» et condisciples, souvent de manière subtile, parfois un peu moins. Tout ceci avec la bénédiction de la direction laissant une grande latitude aux étudiants tant sur le contenu que sur la forme. Cela permettait également d’offrir un spectacle bon marché aux années inférieures et de canaliser les étudiants à l’intérieur de l’enceinte en évitant bon nombre de débordements. Au début, les premières et deuxièmes allaient voir un film au cinéma en lieu et place du spectacle [quelle frustration!]. Ce n’est que vers 1996 qu’une représentation leur sera dédiée le matin.
Dans ce spectacle, je retiens entre autres la très célèbre séquence «dias» qui consistait à faire défiler une série de photos de profs et d’élèves, accompagnée de musique pour faire contrepoint avec la situation ou la victime. Souvent très drôle.

Oui les professeurs savent rire d’eux-mêmes et acceptent la moquerie le temps de quelques heures.

Il y avait également toute sorte de séquences vidéos, comme de fausses publicités où gentiment certains professeurs ou directeurs devenaient star d’un jour. J’ai eu la chance de pouvoir réaliser plusieurs séquences pour mon année.

Sur scène des sketches, des chansons animaient l’après-midi. Des challenges dans lesquels s’affrontaient profs et élèves venaient pimenter le débat. Comme par hasard, les protagonistes n’avaient pas vraiment d’affinités. Ils devaient Dejong--Philippe-en-93.jpgparfois faire une course autour de la salle [confirmation de Philippe Dejong] Dethier-Eric-2003.jpgdont le concurrent pour cette finale «olympique» était Eric Dethier. Philippe a eu la peur de sa vie, m’a-t-il certifié, littéralement enfoncé dans une charrette du Delhaize conduite à fond de train par un élève surexcité] ou encore lire un dialogue de schtroumpfs la gorge gonflée d’hélium. Parfois pire… collaborer pour réaliser le défi, façon «team building».

Il y avait encore la remise de prix: les profs les plus sexys, les plus sympas… tout ceci dans une ambiance bon enfant, ou de temps en temps chauffée à blanc par les anciens rhétos présents au balcon, venus pour régler leurs comptes sans risque d’en payer les conséquences [véritable calamité dont le staff de direction n’a réussi à se débarrasser qu’en fermant toutes les issues du Collège et en patrouillant tout l’après-midi du vendredi]. A ma connaissance et dans les années que j’ai vécues au Collège, il n’y a jamais eu de véritable débordement.

Saint Nicolas, quant à lui, n’était pas en reste. Habituellement haut perché (le costume de saint Nicolas était souvent endossé par le rhéto le plus grand, trop grand pour le costume, lui donnant un air complètement décalé), ses entrées étaient en général fracassantes: en rappel du haut de la salle du Centre, à mobylette, ou sorti tout droit de son cercueil...

Ce dernier pouvait encore jouer de la guitare électrique dans un groupe rock ou gentiment railler l’un ou l’autre élève pour ses derniers exploits non recommandables. Si mes souvenirs sont bons, il avait également le pouvoir de supprimer les heures de retenue accumulées la semaine.

Le spectacle terminé, dans une ambiance électrique on remontait en classe pour y découvrir des mandarines et bonbons déposés avec bienveillance par notre saint Nicolas de titulaire. La quantité déposée correspondait-elle à l’attachement du professeur pour ses élèves, ou alors simplement s’agissait-il d’une façon d’acheter notre sympathie?

Même si le spectacle était improvisé, souvent chaotique et parfois de mauvaise qualité, cette après-midi était très appréciée par les élèves. Je pense qu’il en était de même pour les professeurs, car chaque année bon nombre d’entre eux se prêtaient volontiers au jeu.

Aussi étrange que cela puisse paraître, cet événement symbolise pour moi l’esprit du Collège par la liberté et l’autonomie laissées aux étudiants. Je m’explique. Le Collège est réputé pour son Gospel ou encore sa fancy-fair dans lesquels les élèves sont encouragés à prendre des initiatives et à participer activement, que ce soit pour le support technique et logistique ou pour l’apport artistique.
Ayant participé à la réalisation de deux Saint-Nicolas (en 5e pour le support technique, ensuite en tant que rhéto accompli), j’ai pu voir des dizaines d’élèves prendre des initiatives constructives, s’organiser, travailler plusieurs heures, se motiver, se réunir autour d’un projet, sans aucun encadrement de professeurs, pour finalement le mener à bien.

Le résultat final de ces événements n’est bien entendu pas comparable, mais ils permettent au même titre de développer la prise de responsabilité, l’autonomie et l’investissement qui sont autant de qualités nécessaires dans la vie professionnelle.

La beuverie en ville avait bien peu d’importance par rapport au plaisir de mener à bien ce projet après plusieurs jours de travail.

 

Benoît Pitance (Rh. 2000): J'ai eu la chance d'être saint Nicolas lors                                                       Pitance Benoit 142xx

du spectacle des rhétos en décembre 1999. Je dois bien avouer m’y être beaucoup amusé.
Jean-Philippe Humblet affronte la difficile tâche de présentateur dont il se sort très honorablemen [mieux que cela, je dirais même qu’il était épatant, je ne lui connaissais pas ce punch]. Gaëlle Demez, avec son énergie légendaire, était à la manœuvre.
Je pense qu'un des grands moments de cette belle édition a été incontestablement les montages photos et vidéo que Gaétan Guyot avait concoctés.
Comme anecdote, nous avions pour projet de raser la barbe de J.-F. Jamotton sur la scène. Nous nous en étions évidemment ouverts auprès de lui préalablement. Après un accueil favorable, il a fini par refuser après quelques nuits de sommeil et, à mon avis, quelques discussions  conjugales.


Il y a bien longtemps, finalement...

 
Je sais que cette année-là, les rhétoriciennes nous avaient offert un très plaisant ballet. C’était en général un régal de voir évoluer ces filles légères et court vêtues se déplaçant à petits pas sur une chorégraphie soignée et une musique entraînante. Je vous assure qu’en ces instants, nous ne boudions pas notre plaisir. La foule applaudissait à tout rompre.
ballet

                      (ceci est un rêve et non une photo prise sur le vif...)
 


D'après Thomas Lambiet, Mehdi Mehari (Rh.2006) réussit un exploit "historique" sans le vouloir: il est le premier Arabe (son père est algérien) à se travestir en saint Nicolas au Collège!

                                       Merahi Mehdi 2004 5D re

Ce même jeune homme garçon très sympathique à l'allure nonchalante a, pour moi, un autre titre de gloire: c'est le dernier de mes élèves de 5e maths fortes à avoir décroché la première place à un de mes examens.


Les Saint-Nicolas, c’est un peu comme le vin, il arrive que l’on sorte un grand cru, mais c’est exceptionnel. Le défi est énorme, reconnaissons-le. Amuser durant deux heures de cours (100 minutes) des élèves de 12-14 ans, puis recommencer l’après-midi pour des adolescents de 15-17 ans, ça relève de l’exploit, surtout pour des jeunes gens inexpérimentés. Je crois depuis longtemps qu’on devrait raccourcir la durée de ces représentations. Ce serait bénéfique pour tout le monde.

Nous avons connu certaines années où l’objectif louable – distraire les plus jeunes par un spectacle de bon goût –  avait été perdu de vue, voire carrément ignoré. Manifestement, les rhétos voulaient surtout s’amuser entre eux sans trop se soucier des spectateurs. Je suppose que les titulaires de 6e ont tâché de recadrer leurs ouailles. On a retrouvé un peu plus d’altruisme dans les dernières années de ma présence au Collège.

 

Mon plus mauvais souvenir date du jour (fin des années 1980) où une jeune fille fut ridiculisée devant tout le Collège, diapositive et chanson à l’appui, pour la seule raison qu’elle était corpulente: une véritable agression psychologique. J’étais gêné, honteux d’être éducateur dans cet établissement, dans mon école. Et que faire pour rattraper cette gaffe monumentale? Dans ces cas-là, le mal fait est irréparable. Elle a changé d’école l’année suivante.
Connaissant bien sa famille, je sais que cette Ancienne est devenue artiste lyrique et semble tout à fait épanouie. Le temps a donc fait son œuvre salvatrice.   
 

Ce qui est curieux, c’est que chaque classe de Rhéto a tendance à penser que «sa» St-Nicolas est et restera la meilleure de tous les temps...                    VDH-150.jpg
L’anecdote suivante, envoyée par Joseph van der Hoeven, professeur d’allemand et de néerlandais, est éclairante à plus d’un titre.
Tu te rappelles sans doute que le 30 novembre 2001, la Saint-Nicolas a été annulée suite au décès tragique d’une élève de 5e la veille ou l’avant-veille. Peu de temps après l'annonce de cette nouvelle, j’avais cours en rhéto. Il était évidemment inutile d’essayer de faire du néerlandais dans ces conditions et j’ai passé ces 50’ à discuter avec eux et à essayer de les convaincre du bien-fondé de la décision de la direction. Je leur ai expliqué que moi aussi j’aurais trouvé tout à fait indécent que la fête continue alors que leur camarade n’était même pas encore enterrée. Mais les avis étaient partagés et une élève était particulièrement affectée, révoltée même, en larmes, non pas à cause du décès... mais parce que la fête qu’elle avait préparée avec autant de cœur était supprimée!

 

 

                                                          Jacquet 1919 1364274 n

 

 

En 2002, les présentateurs sont Gilles Laguesse                                                         Laguesse 279 1053684 6073
et Claire Hennen. Un petit film montrait la prise d’otages par un saint Nicolas miniature (Bertrand Jacquet) et ses sbires d’une série d’enseignants coincés dans la salle des profs. Une télé-réalité à la sauce locale.Je tiens cette information du grand Barthélemy Houben, inséparable copain de Bertrand.
                                 5E 2001 B Houben

Saint Nicolas, ajoute Gilles, exigeait la suppression de toutes les heures de retenue du prochain week-end.
A chaque tour, sur le modèle de Koh-Lanta ou du Maillon faible, les professeurs pris en otage devaient éliminer l’un des leurs.

 

                                Brecht-Anne-pascale.jpg

 

 

 

 

 

Il y avait là J.-F. Jamotton, J. Janssen, J. Gillot, A.-P. Brecht et M.-F. Dethier (Mme Ramaekers) et peut-être d’autres. 

                                                       Dethier-Ramak-MF-2004.jpg                                                                                                                                    Jamotton 2004

Systématiquement, Gillot votait «Janssen» avec un rire de
                                      Gillot-2004.jpg

 

 

psychopathe que je n’oublierai jamais.






En fait, Jean Gillot me désignait à chaque étape comme maillon faible, qualifiant son acharnement de «vieille vengeance»: réplique qui est restée culte auprès des étudiants, précise Christophe Javaux.
 

Gilles reprend: Tu [il s’adresse à moi] seras au final éliminé parce que tu auras commis l’erreur («de concentration», nous diras-tu, «le stress») de voter contre toi-même.
Les étudiants et saint Nicolas te rendront hommage en chantant cette 
                                                            Javaux Chris 2002

chansonnette que tout étudiant que tu as eu associe à toi pour le reste de sa vie (j’en ai encore eu la preuve hier): «Le carré d’l’hypoténuse, est égal si je n’m’abuse...»

 

 

Une ancienne élève insiste aussi sur l’aspect beuverie de ces journées, pratique que nous n’avons jamais cautionnée – faut-il le dire? – et qui n’est pas l’apanage de nos élèves.

La Saint-Nicolas, c’est le jour de guindaille, c’est le jour où les rhétos pensent qu’ils sont les plus grands, les plus forts de l’école, c’est leur jour! Dès le matin, on fait la manche pour pouvoir aller acheter de l’alcool et ça marche, puis il y a le spectacle... le truc à ne pas rater où on peut se permettre de se moquer de tout le monde, même des profs et des élèves les plus snobs de l’école, de ceux qui ont fait des bêtises et puis la série de photos sur les musiques, c’est toujours super drôle.

Après on retourne en ville et on reboit, et cette année-là (1997), nous avions dormi à l’école, on avait occupé la salle ciné comme des clochards et on avait fait le mur le matin, mais ça je ne dois peut-être pas vous le raconter...
Bref, la Saint-Nicolas, ça se fête et ça ne s’oublie jamais....

 

                               Schoonbroodt-2005-gala.jpg

Voici un avis (très différent) de Marie-France Schoonbroodt, une de mes collègues:
J’ai pensé à ta demande mais n’ai, comme toi, pas vraiment de souvenirs «impérissables» des fêtes de Saint-Nicolas au Collège. En tant que jeune professeur, j’ai pu être parfois «charmée» par le fait d’être citée «positivement» dans un commentaire de photos ou d’être invitée à l’un ou l’autre concours de danse sur scène... Ceci dit, au bout de quelques années, on est conscient que ce sont les mêmes propos qui reviennent, les mêmes moqueries entre élèves, la même envie de faire «du bruit» tout simplement (y a pas de mal...). En salle des profs, il me semble qu’il n'a jamais été de bon ton de trouver le spectacle «intéressant». Le fameux: «C’est pire chaque année!» me revient en mémoire. Tu dis que ce qui se passe hors école ce jour-là n’est pas le Collège... Je n’en suis pas si sûre. Car les retours «éméchés» de certains élèves (les plus dociles, souvent, car ils n’ont pas l’habitude de boire...) furent parfois des moments d’anthologie dans la bouche de l’un ou l’autre préfet d’éducation: l’élève suppliait parfois (de manière très extravertie du fait de son état) l’adulte de ne pas faire venir ses parents...

                                    Loffet F
François Loffet m’a envoyé le texte qui suit: Notre fête de la Saint-Nicolas (novembre 2001) a été annulée en raison du suicide d'une condisciple. Je me souviens juste que les vidéos qui avaient été préparées ont été projetées vers le mois de mars aux élèves qui le désiraient sur le temps de midi.

Autrement, pour mes Saint-Nicolas en tant qu’animé, je me souviens surtout de l’excitation qui régnait en classe à la première heure de l’après-midi, en attendant que les rhétos viennent nous chercher pour le spectacle. Je me souviens aussi de caméras cachées et de certains sketches. Il y avait notamment un sketch vidéo sur les autorisations et les différentes cartes qu’il fallait avoir à l’école. Les rhétos avaient inventé toute une série de cartes fictives dont il fallait se munir. Par exemple, une carte pour aller aux toilettes, une pour pouvoir fumer, une autre pour le parking, encore une autre permettant d’avoir un cartable d’une certaine couleur, etc.

Plus concrètement, lorsque nous étions en 5e (en novembre 2000, avec M. Janssen comme titulaire), je me souviens que les rhétos avaient voulu nous piéger. Lors d’une interrogation, Mme Schoonbroodt (professeur de français) avait fait semblant de se sentir mal et nous avait dit: «Je vous fais confiance, ne trichez pas, je reviens dans quelques instants.» Nous avions flairé l’arnaque et avions rapidement fouillé la classe pour découvrir dans une boîte sur l’appui de fenêtre une caméra qui nous filmait. Nous avons pris la cassette puis avons regagné nos places comme si de rien n’était. Ensuite, Madame est revenue et 5 minutes plus tard, les mêmes rhétos entrent tout fiers pour reprendre leur caméra. Quand ils sont sur le point de partir, nous leur demandons juste s’ils avaient bien tout repris… et toute la classe a rigolé.

Lorsque j'étais en première (1995), il y avait eu une autre caméra cachée, mais celle-là avait marché. On voyait un élève de première, envoyé par un Rhéto, aller chercher quelque chose dans son casier. Au moment où l’élève ouvre le casier, des paquets de cigarettes tombent ainsi que quelques revues osées. La surprise de cet écolier va tourner au cauchemar: au même moment, le préfet Embrechts arrive. Celui-ci joue la surprise et emmène l’élève dans son bureau. Prenant les choses au sérieux, il téléphone aux parents du malheureux… Pas très drôle pour ce jeune garçon! Et pourtant, tous ses condisciples riaient de bon cœur…
J’ai retrouvé par hasard la victime de cette très mauvaise blague (honte à leurs auteurs!), dont je tais évidemment le nom. Il m’écrit en bref: 

Il s’agissait d’un casier rempli de livres pornographiques... Je devais aller chercher les bonbons des rhétos et voilà le gros piège évidemment et M. Embrechts arrive par-derrière pour me demander ce que je faisais. Il téléphone ensuite à mes parents pour m'expulser de l'école et je me mets à pleurer comme un petit enfant orphelin…

 

Il me reste à visionner un DVD gentiment offert par Gilles Leroy (Rh.2005) sur la fête de 2004. 



 

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