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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 12:14

2. Embourg

En septembre 1993, je suis titulaire d’une 4C avec seulement 4h par semaine. Ce ne sont donc pas des forts en maths. C’est doublement difficile. J’y crois pourtant très fort le premier jour. Je me rappelle leur avoir préparé un devoir de maths de mon cru, qui devrait les motiver. Je rêve peut-être, mais j’ose. Je pars donc plein d’espoir. J’ai le moral, même si ce groupe de 27 élèves est dur à tirer.
Pour la retraite, il est hors de question de retourner à Ayrifagne. Je cherche un animateur enthousiaste et réaliste. Quelqu’un me conseille un certain M. Louon, professeur de religion au collège du Sartay à Embourg, qui donne ses retraites dans une dépendance de l’école même.

Nous voilà donc partis pour Embourg au début janvier 1994.
Louon est un laïc qui alterne ses cours et les activités de notre retraite; bizarre comme système: est-il vraiment tout entier aux retraitants?

Nous sommes allés faire une balade dans des bois inconnus avec l’aide précieuseVDH Halleux de Joseph van der Hoeven, le local de l’étape. Malheureusement, Joseph, n’a guère de souvenirs de cette retraite. A mon avis, il a passé une nuit comme surveillant.

Je suis sûr que la seconde nuit, je devais être aidé par Dominique Jeangette. Celui-ci a le sommeil profond et rapide…
L’animateur Louon, sans doute habitué, répond à la demande des élèves qui avaient souhaité aborder les fléaux du sida et de la drogue. Deux «spécialistes» de ces matières arrivent à Embourg, mais me demandent jeangette-2003.jpggentiment de les laisser seuls avec les élèves. Pas de problème. Il paraît que les élèves ne se sentiraient pas libres de parler de ces sujets brûlants devant moi. C’est probable, pour ne pas me faire rougir, sans doute! J’imagine qu’ils vont essentiellement reparler du préservatif, thème qui ne passe pas de mode.

A part cette activité, je participe à tout le reste, comme toujours. Les élèves, quand on aborde les questions religieuses, font preuve d’une inculture effrayante en la matière. C’est dramatique, d’autant que certains affirment des idioties avec une bonne foi désarmante et un aplomb imperturbable. Est-ce leur faute? Non, assurément. Louon ne laisse pas passer (comme de juste) ces contrevérités, mais s’énerve et secoue les élèves: il redevient prof, instantanément, juste ce que les jeunes ne souhaitaient pas. Je l’ai tout de suite senti et me voilà obligé de jouer le tampon entre mes élèves qui me lancent des regards implorants et leur prof de retraite qu’ils estiment trop sévère. Sans le vouloir, j’ai le beau rôle. Il est clair que je ne reviendrai jamais à Embourg pour une retraite, mais que la confiance que les élèves avaient en moi a décuplé. Voilà au moins un point positif. J’en profiterai pour sauver les meubles dans cette classe d’élèves baptisés «Prix Nobel» par dérision et par erreur. Je contemple aujourd’hui leurs bobines avec un regard nostalgique. Je serais heureux de les revoir tous. 

En pratique, contrairement à mes craintes, je n’ai pas eu de difficultés particulières avec cette classe. J’ai bien surpris un couple en train de s’embrasser dans les toilettes des filles: peccadille! Deux gros yeux noirs ont suffi.

Je rentre à Verviers définitivement persuadé que ce type de retraite ne convient pas pour les quatrièmes.

La meilleure solution est peut-être la retraite itinérante. Les élèves, généralement accompagnés d’au moins deux enseignants, marchent dans la nature ou dans les chemins vicinaux pendant la journée pour rejoindre un gîte le soir. Le lendemain, rebelote. Le côté sportif entre en scène, pas moyen de glander, et ça favorise l’esprit de groupe. C’est à étudier pour l’année suivante.

Voici quelques têtes sympathiques de cette fameuse 4C: . 
  4C-Nobel--93.jpg 

3. Poverello (Banneux) 1995-1999

Lemin dép sauté 2005Après mûres réflexions avec mon collègue Gérard Lemin, nous décidons d’entreprendre une retraite d’un nouveau genre très proche des fameuses retraites itinérantes qui remportent un franc succès dans d’autres classes de 4e; par exemple, celles de Myriam Soret , Bénédicte Winandy et KarinaWinandy Béné 95 Baggen. A contrario, Geneviève Tristant conserve la retraite de type traditionnel.
Soret-Myriam-1994.jpg


 

Cette formule présente de nombreux avantages pratiques: les élèves se dépensent physiquement toute la journée, la notion de groupe et d’entraide prend son sens plus aisément, les rapports Tristant 1999 4Bavec les adultes sont plus simples et – pour les responsables – c’est une façon de mettre davantage d’éducateurs dans le coup.
Charlier Momau 2002



On retrouve ainsi des collègues comme Maurice Charlier, Liliane Hubin, Marie-Thérèse Sternotte 
, Jean-Claude Houssonlonge et Manu Chaumont   par exemple, dans un rôle de cotitulaire provisoire: du Houssonlonge 2000 Bbénéfice pour chacun. Parti pris: valoriser le relationnel au détriment du spirituel. Le but affiché est donc d’apprendre à se connaître et à vivre ensemble. Cela n’exclut pas une réflexion religieuse.

Nous décidons de passer trois jours au Poverello à Banneux. Ce grand gîte est très bien équipé. Le rez-de-chaussée nous est réservé et personne n’occupe le 1er.  


Aux alentours, des pelouses.

La route se trouve à plus de 100 m.Sternotte n 2001
Avant de partir, chacun connaît son rôle déterminé avec précision: tire-au-flanc interdits. Tout le monde participera effectivement à la vie de la communauté. Gérard, lui, guide occasionnel, règne sur la cuisine.

Pour mettre de l’ambiance, je lance un appel aux musiciens amateurs. Plusieurs doigts se lèvent. Je les engage d’office et leur promets de transporter leurs instruments en voiture pour ne pas les encombrer durant la marche. Geoffrey Delvigne me parle alors de sa… batterie! Je ne vais pas refuser, je ne peux pas: je suis pris à mon propre piège. Ma Kadett n’ayant pas les dimensions suffisantes pour assurer le transport, je fais appel à Delobel, chaufChaumont Manu 2005eur d’un plus gros cube. Il accepte volontiers cette corvée.

Durant 3 jours, nos tympans seront agressés par des coups énervants: chaque fois qu’un jeune passe devant l’instrument de notre batteur, il se croit obligé de tambouriner avec ou sans baguettes, et sans rythme aucun. Quelle nuisance! Plus jamais de batterie! 

Tous les déplacements se feront à pied, sac au dos. Les élèves partent du Collège avec Gérard pendant que je donne encore quelques cours en 3e le mercredi matin: une heure de perdue, on ne la récupère jamais… Pour atteindre Banneux, ils suivent le guide qui prend le chemin des écoliers. L’ambiance est bonne.

Vincent-nn-1996.jpgJe démarre avec ma voiture vers midi; nous cassons la croûte ensemble à l’endroit convenu avec Gérard. Une fois, on s’est retrouvé à la cure de Becco occupée par le père Vincent, propriétaire de photos du Collège de mon jeune temps (entre autres celles avec les toboggans de neige: voir Souvenirs 4).  Après, je fonce au gîte pour les derniers préparatifs et abandonne ma voiture jusqu’au vendredi: un véhicule sur place, ce n’est pas inutile quand on est loin de tout.




 

  4D-nn-partie-94.jpg

 Même si elle n'en a pas l'air, Marilyne est la plus virile de la classe de 4D 94-95!

Durant le séjour, nous invitons des témoins en fonction des souhaits émis par la base. Je n’ai pas le souvenir de tous ces visiteurs bénévoles qui se sont succédé au cours des 5 retraites passées à cet endroit. Mais certains ont laissé des traces durables.

Nous avons par exemple reçu un jeune adulte atteint du sida, condamné à relativement brève échéance d’après lui. Prudents, Gérard et moi avions rencontré ce jeune homme avant de partir à Banneux. Il parle évidemment en connaissance de cause, sans exhibitionnisme. Nous pouvons lui faire confiance, le message qu’il pourra faire passer aux élèves ne sera pas du pipeau. Sa maigreur, première séquelle visible de la maladie, donne la chair de poule.

Sollicité pour nous parler de l’exclusion, le frère Maurage, aumônier de la prison de Verviers, préfère nous envoyer un ancien détenu, très capable, dit-il, de parler de son expérience avec beaucoup d’objectivité. Ce type a purgé une longue peine, conséquence probable d’un crime de sang. Nous ne le saurons jamais: les élèves sont d’ailleurs priés de ne pas poser de question à ce sujet, même si ça leur brûle les lèvres. Ce personnage ne nous dira pas non plus son nom, sage précaution. Mais il se présentera sans appréhension visible devant les élèves médusés. Après 5 minutes, on est plongé dans ce monde irréel, impitoyable et déprimant de la prison. L’ancien détenu parle vrai, il impressionne tout le monde, moi le premier. Sa description du milieu carcéral, Verviers en l’occurrence, donne des frissons. Dans la foulée, il explique pourquoi l’idée même de peine incompressible (surtout la perpétuité) est aberrante: c’est le plus sûr moyen de transformer un détenu en bête sauvage, explique-t-il. Dans un tel cas, la vie perd toute vaMaurage-96.jpgl eur: on est capable de tuer pour une cigarette… Depuis cette conf érence, je ne réfléchis plus de la même façon quand j’entends parler de peines incompressibles et de la perpétuité, suggestions récurrentes de la part de braves citoyens ou de politiciens de droite.

Persuadé que le gîte n’est occupé que par ma classe de 4e, j’ai un jour la surprise de voir descendre du 1er étage une sœur rwandaise; c’est la supérieure d’une petite communauté de jeunes filles qui ont fui le Rwanda pour éviter le terrible génocide. Elles occupent l’étage en attendant de trouver un logement définitif – elles habitent aujourd’hui à Lambermont! Cette rencontre nous a enchantés: elles nous ont offert une démonstration de leur façon de louer le Seigneur. Chez elles, tout le corps participe à cette expression, ça ne reste pas enfermé à l’intérieur. Elles prient en dansant et en chantant: le choc des cultures sans quitter sa région. Inattendu! 

Lors de la première de ces retraites au Poverello, nous avons veillé à recevoir un prêtre, l’abbé Baudouin Charpentier, curé de Lambermont à cette époque et très apprécié des jeunes de la région. Il est venu nous parler très simplement et partager l’eucharistie. Une autre fois, nous sommes allés à la messe sur le site des apparitions où nous avons eu la surprise de découvrir que l’officiant n’était autre que le père Delperdange (voir Souvenirs 11), contemporain du fameux frère Francart.

D’autres activités, parfois préparées de longue date ou suggérées par les retraitants eux-mêmes, n’ont pas laissé de traces dans ma mémoire, mais peut-être bien dans l’esprit des élèves. Quant aux bénéfices de la retraite, comme les animateurs de retraite le disent parfois: nous, on sème, le reste est de la responsabilité de l’Esprit Saint!

En 1996, avec une 4F (maths fortes) très dynamique et très équilibrée (13 Leidgens-Morgan-n.jpggarçons et 11 filles), l’ambiance est vraiment excellente. Même le garçon le moins bien scolarisé, Morgan Leidgens, se montre sous un jour lumineux. Il est aussi participatif que son frère Brice. Pour moi, c’est une révélation. Comme quoi, il ne faut pas juger trop vite un adolescent.

Photo de quelques calmes de cette classe enthousiaste:

4F-nn-partie-95.jpg


L’année suivante (janvier 1997), nous emmenons la gentille classe de 4D (voir Souvenirs 78). Le schéma de la retraite est le même, mais nous avons d’autres témoins.

Le jeudi après-midi, un Matu d’enfer – genre de rugby où le nombre de règles est très restreint – a prouvé aux élèves que leur prof de géo est une «bête»: beaucoup plus sportif que prévu et fort comme un taureau. Je me suis contenté d’arbitrer la partie Tefnin Julien 4D 96sur une pelouse enneigée. Seul bobo: Julien Tefnin se plaint d’un coup dans les côtes. Ça passera.

Mais ça n’a pas l’air de s’améliorer une fois couché. Que faire? Pas d’infirmier parmi nous. Sachant que sa maman est médecin – veuve depuis peu avec 6 garçons à élever! – et qu’elle habite à quelques kilomètres de Banneux, ce serait bête de ne pas en profiter. Voilà que la Kadett devient utile. Nous sommes jeudi soir, Julien a vécu avec les autres l’essentiel de la retraite. Il est 23h30 quand nous décidons, vu les plaintes du gamin, de le reconduire à domicile. C’est là que ça devient surréaliste. Pour réveiller sa maman qui dort au premier étage en évitant d’alerter toute la maisonnée par un coup de sonnette intempestif, Julien lance des petits cailloux sur la fenêtre de la chambre du médecin, qui ouvre celle-ci et nous demande assez sèchement l’objet de notre visite. Julien, presque larmoyant, décrit son mal. «Ah! les hommes, ça se plaint toujours…» est sa réponse dépitée. Et pas d’adoucissement dans la voix lorsqu’elle ouvre la porte. J’ai l’impression d’avoir fauté, j’essaie de me justifier! Je me sens tout petit devant cette femme autoritaire, Julien est déjà monté dans sa chambre – sa mère n’est vraiment pas inquiète – quand je me confonds en excuses avant de me retirer presque en courant. La porte est déjà fermée que je n’ai pas fini de dire un «au revoir» quasi inaudible.

Un coup de fil le dimanche est un peu mieux accueilli. Julien n’a rien. Tant mieux!

Le retour au Collège se fait chaque fois à pied, tous ensemble et dans la bonne humeur. Je ramène ma voiture au Collège immédiatement après le dîner et RogerLouis-Roger-nn-2000.jpg Louis me reconduit séance tenante à Banneux pendant que Gérard dirige les opérations de nettoyage. On descend à travers bois jusqu’à Pepinster, puis le long du chemin de fer vers Ensival. L’arrivée au Collège, pour ceux  qui devaient aller jusque-là, est toujours un bon moment. Le soir, Gérard vient fêter son anniversaire chez moi, ma femme ayant évidemment prévu le coup, comme chaque année depuis 1995.


Quelques élèves de cette 4D 1996-97: 


4D-partie-nn-96.jpg














En 1998, nous pa
rtons avec l’excellente 4A (voir Souvenirs 78), très  majoritairement  dominée par les filles. Le mercredi matin est noir et pluvieux et les accompagnateurs pour la marche sont Georges Kupper (à droite) et Patrick Constant (à gauche) accompagné de sa chienne Roxanne. Les élèves apprécient le confort du Poverello, mais regrettent que les chambres soient individuelles et désignées: oui, la confiance règne, mais la prudence n’est pas un luxe. Je lis le témoignage d’un élève dans la SFXrevue. «Nous avons commencé par un jeu pour faire connaissance, suivi d’un débat très intéressant sur l’exclusion, animé par Grégory Cormann», jeune philosophe qui a quitté le Collège 4 ans plus tôt: bonne prestation, Grégory! Le débat engendré par les réflexions de Grégory «nous apprend bien des choses sur les membres de notre1998-Poverello-Gege-et-3-filles.jpg classe». Gégé est là le soir, la journée, il a été bloqué à SFX2.

Le jeudi, je réveille les élèves en lançant un chant normalement entraînant, du genre «Le ciel est bleu, le ciel est bleu, réveille-toi, réveille-toi, c’est un jour nouveau qui commence…» Ça devient, à lire l’élève de service, «des vocalises quelque peu militaires»! Voilà comment on fait l’histoire… Le matin, grand jeu de Stratego, l’après-midi, débat sur la maturité.  «Le soleil couché, des élèves aux talents cachés animèrent une veillée où musique, chanson, parodies et sketches nous détendirent les zygomatiques.» Affirmatif: je me souviens en particulier du sketch extraordinaire de Charlotte Jacques (à droite sur la photo) et Sophie Vamps.jpgFettweiss (à gauche) imitant les Vamps (et leur Mme Jansen).

Ma confiance est totale à l’égard de ces élèves remarquables, je ne le leur cache pas. Je ne suis pas encore endormi, que j’entends une porte claquer, résultat d’un courant d’air. Bizarre, toutes les portes sont fermées. J’ai des doutes. Je me lève et voit des portes de chambres grandes ouvertes! Ces chambres sont 1998-Poverello-Mulhberger.jpgvides… je vais réveiller Gérard et je prends note des noms des locataires des chambres vides. Une porte extérieure, qui ne s’ouvre que dans un sens, n’est pas totalement fermée: du papier de toilette en empêche la fermeture! Où sont donc nos fugitifs, au nombre de 6 (je crois)? Ils devisent joyeusement à quelques dizaines de mètres, dans le froid polaire. Je les enguirlande comme jamais. Je leur reproche surtout d’avoir « trahi ma confiance ». J’exagère sans doute. Pendant cette algarade, Gérard regarde le ciel et, comme s’il était sur une autre planète, attire l’attention des fuyards sur la luminosité des étoiles… Mais je deviens fou ou quoi? Il ne va pas les féliciter d’avoir bien choisi leur moment pour fuguer, tant qu’il y est…

Je recopie la relation de ces faits par le plumitif de service: «Pendant la nuit, quelques intrépides se sont risqués à une escapade nocturne, chèrement payée au retour par deux heures de colle sans sursis.» Cette sanction est mémorable au moins pour l’un d’entre eux, Pierre Gramme, dont ce sera la seule punition de toute sa scolarité. Ça le rapproche du commun des mortels!
Je dois bien avouer que j'avais inconsciemment exagéré la gravité du délit. Comme les parents avaient l'occasion de rencontrer les profs le mercredi suivant, j'avais exigé que les parents des fuyards viennent me voir à cette occasion. J'ai dû baisser pavillon devant deux parents
dont l'épouse d'un ancien élève et médecin: encore! (voir Souvenirs 19: "accrochage avec des parents") , qui m'ont simplement téléphoné, me signifiant par la  même occasion le refus de se déplacer pour si peu! J'ai mesuré ce jour-là les limites de mon pouvoir...

L’article des élèves se termine ainsi: «Le dernier jour fut plus spirituel: en effet, le père Sonveaux  Sonveaux Dani 97était des nôtres. Il nous a parlé de l’espérance et a célébré l’Eucharistie. Celle-ci fit place au rangement de l’endroit et au retour vers Verviers, sac au dos.

Nous n’oublierons pas cette première retraite, où nous avons appris à vivre en groupe, et où nous sommes devenus peut-être plus adultes.»

En 1999, je suis en congé de maladie. J’irai quand même dire un petit bonjour à cette classe de 4B que je vais retrouver en partie l’année suivante. Mon remplaçant est un jeune homme très correct dont j’ai oublié le nom.

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